Séminaire des acteurs de l’apprentissage FormaSup

Réfléchir collectivement à l’avenir de l’apprentissage, aller vers un socle d’excellence

Le 19 décembre dernier, la Cantine numérique de Nantes a de nouveau accueilli un séminaire organisé par le CFA Formasup des Pays de la Loire. Cette fois-ci, et pour la première fois, l’événement était à destination des acteurs de l’apprentissage : Doyens/Directeurs des UFA, Responsables de Services Alternance, Assistants et personnels travaillant pour le développement de l’apprentissage au sein de Nantes Université et de l’ICES — Institut catholique de Vendée. Dans ce lieu propice à la co-construction, ils ont eu à réfléchir ensemble sur l’avenir de l’apprentissage et sur la manière d’en améliorer le dispositif.

 

Après les rentrées des apprentis et les séminaires à destination des responsables pédagogiques des différentes universités de la région, le CFA Formasup a invité les acteurs de l’apprentissage de Nantes Université et de l’ICES — Institut catholique de Vendée à participer à un nouvel événement fédérateur. Car il s’agit bien de cela : en accord avec ses valeurs et avec ses ambitions, le CFA entendait rassembler ceux qui construisent et qui vivent l’apprentissage au quotidien avec un objectif, celui de faire communauté. Pourquoi ? « Parce que UFA et CFA ne peuvent se passer les uns des autres, nous sommes les piliers de l’apprentissage, a affirmé Mathieu Dosset, le directeur du CFA, aux acteurs présents. 63 % des contrats d’apprentissage sont en effet portés par l’enseignement supérieur. Pour rendre une formation attractive, nous devons donc faire coexister son contenu et son dispositif. » Alors que la charte qualité de l’accueil des apprentis a été lancée par le ministère de l’Enseignement supérieur en octobre dernier — démarche pour laquelle le CFA Formasup veut s’engager pleinement — Mathieu Dosset a également tenu à rappeler :

 

« Cela veut dire que tous, individuellement, avons à faire vivre cette charte. Cela nous oblige en termes de qualité. Nous devons savoir de quelle manière aller vers un socle d’excellence, réfléchir collectivement à l’avenir de l’apprentissage dans l’enseignement supérieur pour construire le CFA de demain. » 

Team building : faire émerger les idées

Pour susciter le dialogue, cette matinée de travail a été séquencée en différentes étapes, alternant temps d’écoute, de questionnement et de jeu. Sur ce point, FormiLab — le partenaire du CFA également concepteur des escape Game proposés lors des événements de rentrée — a d’abord invité les acteurs de l’apprentissage a participé à un premier jeu interactif, un Kahoot, proposant un quizz sur l’apprentissage au travers de questions/réponses mêlant le sérieux à l’absurde.

Un échauffement en vue du team building qui a suivi et pendant lequel les participants ont eu à réfléchir, en équipes plusieurs fois reconstituées, sur différentes problématiques auxquelles eux, ou leurs apprentis, peuvent être confrontés : optimisation du suivi des apprentis, insertion professionnelle, harcèlement ou discrimination sur le lieu de travail, engagement des entreprises…

 

« L’objectif est de faire se rencontrer les composantes des UFA, a expliqué Céline Courtine, correspondante apprentissage-conseillère jeunes et entreprises, auprès de Nantes Université. Avec ce type de format, nous voulons favoriser le débat, susciter une dynamique d’échanges et d’idées, permettre aux uns de connaitre les bonnes pratiques des autres, réfléchir à ce qui pourrait être fait. »

 

Des pistes à concrétiser

Pari réussi, puisqu’à l’issue de ce jeu chaque équipe a partagé, au micro, le fruit de ses réflexions avec le reste des participants et que de nombreuses propositions ont émergé, telles que :

  • Avoir une stratégie partenariale avec les entreprises, créer des passerelles,
  • Impliquer les maîtres d’apprentissage dans les aspects pédagogiques,
  • Mieux valoriser les atouts des universités auprès des entreprises, notamment en matière d’équipements,
  • Faire vivre des groupes d’anciens apprentis,
  • Faire venir plus d’intervenants extérieurs à l’université,
  • Avoir plus de transparence concernant le financement de l’apprentissage…

Des attentes qui trouvent un écho à celles des responsables pédagogiques, évoquées lors de leur séminaire en novembre dernier ; et un dialogue qui — à moyen et à long termes — servira nécessairement à améliorer la formation par l’apprentissage.

 

Des chantiers en cours et à venir

Le séminaire a également été l’occasion de présenter :

·         L’offre du CFA Formasup en matière de services et d’accompagnement : apprentis en situation de handicap, mobilité, aides…

·         Les nouveaux partenariats pour sensibiliser les apprentis sur des thématiques spécifiques : VSS (violences sexistes et sexuelles), inégalités à l’embauche (avec notamment le partenariat conclu entre le CFA et la fondation Mozaïk), risques psychosociaux, logement.

·         Le LEA (livret électronique d’apprentissage) : un outil développé avec la DAFPIC (Délégation académique à la formation professionnelle et continue), construit en fonction des besoins des UFA, en phase de test à partir de février. « Développé par un groupe d’enseignants, c’est un véritable outil de pédagogie de l’alternance, car à l’interconnexion entre les blocs de compétences universitaires et professionnelles », a expliqué Mathieu Dosset.

·         L’Odyssée de l’apprentissage : à destination des tuteurs pédagogiques et disponible à partir de juin prochain. Hébergé sur la Qualisup Académie, cet outil permettra de se former sur toutes les facettes de l’accompagnement tutoral d’un apprenti, via des modules d’e-learning.